Voilà, çà y est : Astana a gagné!
Liège 2017 a quitté l’imaginaire collectif vers 17h, ce fatidique mercredi 22 novembre. Les habitants de la cité ardente perdent un moteur de croissance, un horizon de reconversion compétitive, sans doute une ligne de tram et la promesse de voir 200 000 personnes les visiter chaque jour pendant 3 mois.
Selon un éminent spécialiste en city marketing local (qui tient à garder l’anonymat), « le rêve 2017, fallait le piger comme un super business plan pour rendre du sex appeal à la place. Maintenant que ça a foiré, c’est toute l’attractivité de la métropole qui va craindre grave. On a beau nous dire qu’on fera quand même la plupart des investissements qui étaient prévus mais en terme de branding, y aura rien à faire, on va être beaucoup trop down pour se re-positionner sur le marché du city-trip »
On ne le rappellera jamais assez : l’obtention de l’organisation de cette Expo Internationale sur le site de Coronmeuse devait permettre à Liège de » montrer à tous notre valeur ajoutée » (Marc Goblet, FGTB). L’objectif 2017 signifiait « un des aboutissements du redéploiement économique, un phare visible et international du redéploiement » (Jean-Marc Namotte, CSC). Là, au contraire ce sera sans doute le brouillard, la nuit.
Liège espérait « devenir pendant un an le miroir du monde » (Jean-Jacques Rousseau, directeur général de l’OPL), elle ambitionnait de « connecter le Monde, relier les Gens, mieux vivre Ensemble », il avait même été prévu d’inscrire « EXPO » sur les terrils de Coronmeuse (comme il y a écrit « HOLLYWOOD » à Hollywood), il y avait des plans avec des darses où des gens bronzés dans leur polo blanc auraient pu accoster avec leur hors-bord, et des montgolfières auraient pu traverser le ciel éclairé par une pleine lune systématique. Tout cela au beau milieu d’éco-bâtiments où des citoyens responsables auraient écrit en lettres capitales des mots rassembleurs symbolisant leur dynamisme, leur modernité et leur formidable créativité humaine pour un monde plus équitable et durable. Des mots comme « BIO », « SANTE », « MOBILITE », « CULTURE »…
Et en plus, chaque soir, un feu d’artifice aurait eu lieu. Puis des flots de visiteurs qui coulent par millions pendant tout un été.
Tout ça devait être Liège 2017 et ça n’aura pas lieu.
Dommage.
Ou pas.