Un bon film catastrophe a besoin d’une bonne bande son. Rien à faire, impossible d’y couper. Si on reprend son sérieux deux secondes, en considérant que l’interprétation de la prétendue prophétie maya s’avère exacte, inutile d’essayer de trouver un bunker ou de sauter dans le Thalys pour Bugarach : il faudra faire face en restant là où vous êtes. Et ce qui vous sera plus précieux que le kit de survie – que vous avez de toute manière laissé chez vous alors que vous n’y êtes pas – c’est une playlist qui tient la route et donne le rythme adaptée à la situation post-apocalyptique dans laquelle vous devez désormais évoluer. Ainsi armé du bon beat, pas de doute, vous aurez toute les chances de vous en sortir! On vous propose de commencer à la construire ce kit de survie musical, ensemble, dés maintenant parce que le temps presse.
Comme nous l’a si bien expliqué Jean Mikili : « la fin du monde, c’est soit une promesse d’amour, soit un divorce éprouvant ». Si ça se trouve, demain matin, on voudra voir le monde et il nous aura quitté – tellement on lui a cassé les pieds. Dans cette perspective-là, la catastrophe prend l’allure d’un implacable largage en règle, façon changement de serrure. Alors, là, pas de doute, il ne vous reste plus qu’à écouter The Specials vous chantez, en coeur, « you’re wondering now » :
Tout autre scénario à présent, via une firme de sous-traitant qui a elle-même fait appel à une agence interim, Homère Simpson a fini par faire une pige à la centrale nucléaire de Tihange. Aucune enquête ne révélera jamais comment çà c’est produit mais il y a eu ce que Melchior Wathelet appel « une erreur de communication interne au personnel » lors du tout dernier JT de l’histoire de l’humanité qui a lieu le soir-même de l’incident. En tentant de vous rappeler où vous avez mis vos exemplaire de La Route de Cormack MacCarthy et de Malville de Robert Merle (les seules cartes encore valables), vous pouvez écouter Poème pour une 7 ème de Johnny Hallyday (sur les conseil de Jean Mikili)
Dans ce même scénario du foirage nucléaire, toute l’ironie de « l’âge atomique » Elie et Jacno pourrait aussi vous être très utile (si vous avez trouver les comprimés d’iode que vous aviez rangé quelque part en prévision mais que là, y a pas moyen de vous en souvenir) :
Mais, après tout, l’hypothèse d’une catastrophe atomique est fort peu réaliste : les experts nous l’ont encore répété il y a peu, « mêmes si le risque zéro n’existe pas, nos centrales nucléaires sont hyper-sûres ». Du coup, le truc plus rationnel à envisager, c’est une invasion d’extra-terrestres. Dans pareil cas de figure, nous vous le rappelons, il est inutiles de vous mettre à courir dans les rue comme des poulets étêtés, tout les films du genre le prouve, tout ceux qui font çà sont systématiquement abattus par les aliens. Non, vous restez calme chez vous, et vous écouter Tom Jones – parce que lui, il a déjà vaincu les martiens :
Et si vous reconnaissez distinctement les envahisseurs comme étant les forces de Véga (rien à voir avec la coopérative liégeoise et citoyenne du même nom, ici on parle de l’empire dirigé par le Grand Stratéguerre), resté bien planqué et dans le bunker où vous vous trouvez, empoigné votre guitare ou votre ukulele ou votre contre-basse (que vous aurez pensé à amener) et mettez à chanter des chanson à la gloire de Goldorak (qui finira forcément par arriver) :
En fait, nous n’avions pas bien compris le sens de la prophétie maya : il n’a jamais été question de la fin DU monde mais de celle d’UN monde. Il s’agirait alors d’une affaire de concept, en quelque sorte. Et là, rassurez-vous, il y a des précédents : les communistes européens ont connu un choc similaires en 1989 avec la chute du mur de Berlin, leur monde s’effondrait. Bon, d’accord, on ne peut pas dire qu’ils aient été particulièrement à la fête ces deux dernières décennies mais le problème a quand-même laissé de fameux bons morceaux comme celui des émiliens de Offlaga Disco Pax, judicieusement intitulé « Robespierre » :
voilà, maintenant, à vous de jouer, plus il y aura de musiques et plus nous danserons – en ces temps post-apocalyptique…