L’annonce de la fermeture de plus de la moitié des lignes de productions détenues par Arcelor-Mittal dans le bassin liégeois constitue un séisme social. Et tout séisme social déclenche un tsunami de discours médiatiques – des centaines d’articles, d’analyses, de déclarations, d’heures de débats générés par des centaines d’experts, de responsables politiques, d’observateurs, d’acteurs du drame se déversent sur les cerveaux. Ce flot de paroles pourrait s’envisager comme un problème : nous devinons que la communication jouera un rôle décisif dans le dénouement de cette histoire et, en même temps, il reste difficile de trouver la distance nécessaire pour appréhender cette masse fluctuante d’expression. Difficile mais pas impossible, si on fait l’usage de quelques outils aussi synthétiques qu’efficaces. Essayons, par exemple, avec cette chronologie. Récit d’une fermeture, ligne du temps.