Le Lambda contre-arnaque

Dans notre budget mensuel, la partie réservée à la téléphonie et à Internet est parfois significative. Or, divers témoignages tendent à montrer les arnaques et les pratiques de vente forcée opérées par les entreprises de télécoms. En contrepoint, en complément des précieuses enquêtes comparatives menées par des magazines comme Test-Achats, voici deux témoignages censés vous aider, d’une part, à mieux filtrer, comprendre et rejeter les offres soi-disant avantageuses des divers opérateurs et, d’autre part, à dénicher les « bons plans » capables de vous faire faire de réelles économies.

On le sait, les compagnies de télécoms sont capables du pire quand il s’agit pour elles de dénicher de nouveaux contrats ou d’amener des clients à accepter de nouveaux produits et/ou services. Leurs commerciaux peuvent être très convaincants, et ils ne se privent pas de mentir…par omission. La lecture du petit témoignage qui suit vous aidera sans aucun doute à augmenter votre niveau de vigilance la prochaine fois que l’un d’entre eux vous harponnera.

« J’ai reçu il y a quelques temps un appel d’un commercial de Belgacom, où je suis client pour la téléphonie et internet. Il me proposait de m’abonner à un service supplémentaire « totalement gratuit » de télévision numérique. J’ai accepté et quelques jours après, un technicien venait m’installer le décodeur. Quelle ne fut pas ma surprise de constater lors de la réception de ma facture suivante que, contrairement à ce que m’avait dit le commercial, l’installation du décodeur avait été comptabilisée pour un montant de quasiment 100 euros ! Je me suis immédiatement rendu dans un comptoir Belgacom afin de contester cette facture. L’employé en a pris acte et m’a dit qu’il allait s’informer. Mais quelques jours après, je recevais un rappel de payement. A nouveau, je suis retourné au comptoir Belgacom et, cette fois, me suis montre plus virulent, menaçant l’employé de faire passer l’affaire chez mon avocat. Immédiatement, le ton a changé : « on » allait trouver une solution. Il m’est alors demandé de payer la facture, suite à quoi on me ferait une note de crédit. Or, sur la facture, tout en bas et en minuscules caractères, il est spécifié que le payement de ladite facture constitue une acceptation du service et/ou produit proposé. J’ai donc refusé de payer et une note de crédit m’a été adressée. De plus, en vérifiant ma facture, j’ai constaté que le commercial m’ayant vendu ce service ne m’avait absolument pas informé du fait que je devais payer la location du décodeur. Enfin, je n’ai pas non plus été averti par le commercial qu’il me fallait résilier mon abonnement à la télédistribution, si bien que pendant deux mois, j’ai dû payer à la fois chez VOO et chez Belgacom pour un seul service. »

Conclusion : soyez méfiants! Quand un commercial du secteur des télécommunications vous propose un produit soi disant « gratuit », noyez-le de questions. Quelle est la durée de l’abonnement ? Pour les forfaits internet et téléphonie, quel est le coût une fois que la limite du forfait est atteint ? Quelle consommation ces forfaits autorisent-ils? Si le service proposé suppose la fourniture d’un périphérique (décodeur, clé, modem…), quel est le prix de location desdits équipements ? etc.

Enfin, lisez bien les contrats avant de vous engager, et évitez de souscrire à une offre par téléphone. En cas de litige, n’hésitez pas à brandir la menace du recours à un avocat : ça fonctionne en général assez bien…

 

N.R.

 

En temps de crise, tous les « plans » sont bons. Comme disait un de mes vieux profs, « vous êtes une génération qui est née avec la crise et mourrez avec la crise ! »… Ça, on s’en est bien rendu compte! La précarité colonise nos vies… avec des boulots de merde, mal payés mais avec lesquels il faut faire, – sans compter qu’on n’aura jamais de retraite. Mais bon… Pensons déjà à comment (sur)vivre au présent, où désormais la débrouille est de mise.

En ces temps de vache maigre, Internet peut paraître superflu pour certains. Mais pour d’autres, il s’agit surtout d’un outil de travail et de communication à moindre coût (mail, skype, etc).

Rencontre avec Lina, une surfeuse précaire qui nous livre son bon plan.

« C’est marrant, mais ce bon plan, c’est un technicien de la boîte qui me l’a donné le jour où il est venu à la maison réparer ma connexion… J’adore cette complicité populaire de la débrouille ! En causant « packs » et promos diverses avec lui, il m’a conseillé de changer de formule chaque année en fonction des offres! C’est relativement pratique vu que vous ne devez pas changer de fournisseur. Et même quand il n’y a pas d’offres particulières, si vous changez de « pack », on vous offrira des mois gratuits. Il faut juste savoir que quand vous re-signez un nouvel abonnement, vous êtes lié à votre fournisseur pour un an.

Au retour des vacances, période de dèche s’il en est, c’est en général le bon moment pour dénicher les bonnes occases. C’est du boulot en soi, il faut comparer les prix des différents fournisseurs et bien lire les petits caractères. Mais dans de nombreux cas, on est gagnant, vu que ce genre de service à plutôt tendance à se démocratiser avec le temps qui passe. Moi, j’ai décidé de toujours garder le même fournisseur … et une fois que j’arrive au terme de mon contrat, je vais sur leur site voir ce qu’ils proposent… Il y a peu, j’ai ainsi trouvé un «  pack » offrant les mêmes caractéristiques que celui que j’utilisais, mais dix euros moins cher par mois.

Et, cerise sur le gâteau, lors que je suis allée à l’agence pour switcher de pack, l’employé m’a annoncé qu’en prime, j’avais droit à trois mois d’internet gratuit. Il faut toujours se dire que pour eux, la priorité est de garder le client et de lui faire resigner un contrat. Au total, mon épargne sur l’année se chiffre à deux cent seize euros.

L’année prochaine, on verra ce que nous réservera… la société de mon choix ».

Si vous êtes en mode « ultra-précaire », n’oubliez pas qu’il est souvent possible de partager la connexion avec vos voisin/e/s, en prenant un abonnement pour deux ménages. Faites préalablement des tests wifi pour être sûrs que les ondes passent bien à travers les murs. Sinon, vous pouvez bien sûr squatter la connexion de quelqu’un (via la fonction de votre ordi « recherche de nouveaux réseaux ») : cela devient de plus en plus difficile de trouver des réseaux non sécurisés, mais il en existe encore quelques uns.

 

DJ

 

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