En écho à la marche nationale des sans papiers à Liège de ce 12-13-14 avril 2013, accueillie par Le Comité de soutien aux sans papiers (Monde des Possibles), L’entonnoir vous propose un vidéo sur la problématique de la Caravane des sans papiers qui était présent au Forum Social Mondial à Tunis.
La Caravane des sans papiers est une initiative de la CSP75 ( Coordination des Sans-papiers 75) et de la CISPM (Coalition internationale des Sans-papiers et Migrants) qui ont fait appel à tous les mouvements et collectifs de Sans-papiers et Migrants d’Europe et ailleurs afin de participer au Formu Social Mondial pour réaliser des ateliers de sensibilisation. La Caravane est parti de Paris le 18 mars, les participants, dont 15 sans papiers, ont été accueillis dans plusieurs pays – France, Belgique, Italie et Espagne- avant essayer de rejoindre la Tunisie, par bateau. Cependant, à l’arrivée à Tunis ils ont été été refoulés vers l’Italie car l’armateur a refusé de ramener les sans-papiers en Italie pour leur voyage du retour prévu le 31 mars, en s’abritant derrière la législation internationale maritime qui le sanctionnerait par des pénalités financières. L’absence de soutien de la part du Forum et du pays d’accueil, ils ont été contraints de retourner en France pour prendre une avion que leurs permets d’assister au Forum où ils ont insisté sur les contradictions qui abritent ce dernier : tous les participants son signataires des demandes des collectifs sans papiers, mais aucun s’est mobilisé quand ils ont appris le refus au quel ils ont été confrontés.
La caravane des Sans papiers
Les participants à la Caravane des Sans papiers ont exprimé leur colère dans le Forum Social Mondial à Tunis.
La participation au Forum Social était considéré par leurs entrepreneurs comme » une nouvelle étape d’une longue Marche des Sans-papiers et migrants pour leur émancipation, qui a commencé, pour l’Europe en 1996 à Paris, à St Bernard, lorsque les Sans-papiers ont décidé de prendre leurs affaires en main, sont sortis de la peur et de la clandestinité pour réclamer leurs droits fondamentaux. Longue marche au quotidien ponctuée ces dernières années par des moments forts. Mai 2010 : Paris-Nice à pied pour interpeller la Françafrique. Février 2011 : Caravane au FSM de Dakar, pour inscrire la problématique des Sans-papiers en bonne place dans la liste des injustices à combattre avec la plus farouche détermination. Juin 2012, Marche européenne des Sans-papiers et des Migrants, afin de se réapproprier concrètement en traversant 9 frontières la liberté de circulation et d’installation, pourtant proclamée comme un droit fondamental de l’homme dans la Déclaration universelle des droits de 1948, et porter cette revendication auprès du Parlement européen »
D’ailleurs les thématiques retenues par cette édition du Forum faisaient largement écho aux préoccupations de ces collectives, notamment l’axe 5 : « Pour la liberté de circulation et d’établissement de toutes et de tous, plus particulièrement des migrants et chercheurs d’asile, des personnes victimes du trafic humain, des réfugiés, des peuples indigènes, originaires, autochtones, traditionnels et natifs, des minorités, de peuples sous occupation, des peuples en situation de guerre et conflits et pour le respect de leurs droits civils, politiques, économiques, sociaux, culturels et environnementaux. ». Ils voulaient être présents pour rappeler les grandes lignes de leurs revendications : la légitimité du droit à la libre circulation et à la libre installation, l’inhumanité des lieux d’enfermement pour les Sans-papiers et les demandeurs d’asile, la nécessité de leur fermeture, l’arrêt des expulsions du pays d’accueil et des zones extraterritoriales destinées à l’externalisation des expulsions hors de ‘Europe, la régularisation de tous les Sans-papiers dans un dispositif pérenne ( la carte de 10 ans pour la réalisation d’une intégration réussie) et la réduction des taxes afférentes, la promulgation du droit de vote et de l’égibilité à toutes les élections pour les migrants régularisés de manière pérenne, le respect inconditionnel du droit d’asile, l’affirmation de l’égalité entre nationaux et régularisés (accès au travail, à la santé, à l’éducation, à la culture.
Par contre, les ateliers prévus n’ont pas eu lieu, premièrement par le retard qu’ils ont souffert après la négative de l’armateur et deuxièmement parce qu’ils ont considéré plus important se rendre aux marches solidaires avec les algériens qui ont été empêchés d’assister au Forum par leur pays, et avec la marche des sans papiers de Choucha.
Pendant ce weekend, le Comité de soutien aux sans papiers organise une série d’activités à Liège, notamment une marche revendicative, des projections et des ateliers. Pour avoir davantage d’information vous pouvez visiter leurs site : https://marchebelgique.wordpress.com/