Pascal Tourain est « l’homme tatoué »
« Spectacle indélébile écrit et interprété par Pascal Tourain »
Le 22 mars prochain, D’une Certaine Gaieté programme, dans les Nuits du Paradoxe « Freaks », ce spectacle encore inédit à Liège.
Alors, histoire de transmettre mon enthousiasme au plus grand nombre, je suis allée tester pour vous « l’homme tatoué » à Paris à la Cantada, décrit comme l’ultime rock bar. Celui-ci abrite le cabaret du néant où Pascal Tourain joue ce spectacle tous les mercredis soir, depuis un moment déjà.
Sur son invitation, j’ai donc embarqué ce 14 janvier pour Paris à bord de mon bolide avec mon compagnon de route. En chemin, une tempête de neige a bien tenté de nous ralentir mais c’est finalement sous un beau soleil que j’arrivais à destination en début d’après-midi.
J’avais un peu peu temps à consacrer à une petite virée dans une ville un peu en léthargie compte tenu des événements tragiques de la semaine précédente, et un peu aussi, de ce moment étrange après la frénésie des fêtes. La nuit est tombée et je décide qu’il est grand temps d’aller voir à quoi ressemble le lieu de la prestation, ce très prometteur « bar rock ». Il n’est en effet pas courant de trouver des bars qui proposent d’accueillir les amateurs de musiques rock de tous poils – métal/indus/punk – tout en proposant une sélection de vin de pays, des plats médiévaux et une importante carte d’absinthes. Quand, en plus, ce bar propose tout au long de l’année des soirées et des spectacles qui jouent avec les limites de l’absurde, de la provoque et de l’étrange, on se dit que l’endroit vaut le coup d’oeil.
Direction le 11ème arrondissent, non loin du Père Lachaise ! À la lueur des réverbères, du bout de la rue, nous apercevons une très grande silhouette qui semble attendre un rendez-vous galant devant ce qui semble bien être l’entrée du bar. Je ne le reconnais pas tout de suite, à force de regarder des extraits du spectacle, je n’avais pas imaginé l’homme habillé.
De près, c’est évident, c’est bien lui ! Pascal Tourain guète le public (dans ce cas-ci mon compagnon de route et moi) sur le trottoir. Après des salutations chaleureuses, nous sommes invités à entrer.
Le spectacle a déjà commencé mais je mets quelques instants à le comprendre.
Pascal Tourain, troque le rôle du portier contre celui du sommelier et, non sans nous avoir présenté au passage le patron, il nous présente la charmante carte des vins et surtout le bar d’absinthes.
Nouveau changement de costume ! Pascal Tourain, l’hôtesse, nous annonce l’heure de spectacle, puis, disparaît. Il revient et enchaîne avec le rôle de l’ouvreuse. Il invite le public à entrer et place des gens dans la salle. Enfin le noir se fait et Pascal Tourain, ou un monsieur loyal, on ne sait déjà plus très bien, apparaît en costume de scène.
Petit à petit nous sommes emportés dans le voyage, à la fois touchant et drôle, de Pascal Tourain au pays du tatouage. Il nous raconte la découverte d’un art, d’une passion et d’un tatoueur : Tin-Tin . On rit ensemble des stéréotypes et des réactions devant ce phénomène qui, malgré l’engouement populaire actuel, suscite toujours des réactions allant de la curiosité à l’incompréhension. Pascal Tourain nous dévoile tour à tour son coeur, son âme, son humour (difficile à classer) et sa peau.
C’est une expérience intime et universelle à la fois.
Après le spectacle tout le monde remonte prendre un verre, l’homme habillé revient et continue à occuper l’espace, à parler avec les uns et les autres… à prendre des nouvelles et plaisanter de sa grosse voix joyeuse.
Vers 23h, il annonce qu’il va manger avec le patron du bar. Il sort. Le rideau vient de tomber.
On se sent un peu seul. Mais on a passé un excellent moment.
Et puis les jours passent et l’impression reste. Il a raison le bougre, c’est bien un spectacle indélébile !
Un spectacle à voir en exclusivité à Liège le 22 mars à 20h à la Zone (5€).
Une organisation d’Une Certaine Gaieté dans les Nuits du Paradoxe « Freaks ».